« Un bon journaliste est d'abord un homme qui réussit à se faire lire […]. C'est celui qui retient le lecteur malgré lui, qui le raccroche en quelque sorte, qui l'oblige à reprendre depuis le début un article dont il n'avait d'abord parcouru que le premier et dernier paragraphe […]. Il ne faut pas que l'article soit un soliloque, un remâchement, un ruminement de ses propres idées, il faut que le journaliste tienne par le bouton de la veste un interlocuteur invisible et s'efforce de le convaincre. Le bon journalisme relève du dialogue. »
François MAURIAC… en des temps révolus. Le copier-coller, le tséveudirisme, la disparition de la trinité « introduction, développement, conclusion », sans parler de l'obsession de la rentabilité, ont rendu obsolètes ces notions pourtant élémentaires.
Tiré de Les miens de Jean DANIEL, Grasset, Paris, 2009.
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