On ne sait trop, ne l'ayant pas lu, qui ou quoi est dans un tel état critique : la littérature peut-être, point l'auteur espérons-le. RINALDI est certes un de mes romanciers favoris, mais aussi celui qui m'a servi de modèle, et qui m'inspire encore pour peu que je veuille soigner, et prendre le temps de le bien faire, le texte de mes commentaires -- je n'ose prétendre au nom de critique. Je garde en constamment à l'esprit ce conseil que lui ont donné Françoise GIROUD et Jean-François REVEL : « Vous avez une minute pour retenir le lecteur sur un sujet qui a priori ne l'intéresse pas. » Il m'a surtout permis de découvrir des auteurs, je songe en particulier à Jean RHYS, cette vieille dame indigne des lettres anglaises, Elizabeth TAYLOR ou Flannery O'CONNOR. Je vais donc attendre comme d'aucuns le messie l'arrivée de ce recueil de critiques parues dans le Nouvel Observateur.
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« Rien d'important dans la vie littéraire et intellectuelle n'a échappé au regard critique d'Angelo Rinaldi pendant les vingt-huit ans qu'il a passés à L'Express, puis au Nouvel Observateur et enfin au Figaro. Avant d'être « critique », Angelo Rinaldi est un écrivain ; mais il a mis aussi son talent à faire aimer la littérature. Il n'y a donc pas deux oeuvres : c'est en écrivain que Rinaldi pratique la critique littéraire. Il a toujours accompli cette tâche sans aucune complaisance. « Galimatias, chichis, poses, métaphores boiteuses » sont l'objet de son humour ravageur. Angelo Rinaldi, version soude caustique, a fait du décapant l'un des beaux-arts. On rit en effet beaucoup en lisant Rinaldi. Il est aussi cruel avec les puissants quand ils sont médiocres, que généreux avec de jeunes auteurs quand ils sont venus de rien. Son style est salué même par ses ennemis. Angelo Rinaldi ferait aimer les livres à qui n'a jamais lu. En même temps qu'il rend le plus émouvant hommage à tous ces écrivains faits parias par l'ordre établi, aux autres assassinés par les dictatures, et à ceux, brisés par les souffrances de la vie, poursuivant leur oeuvre envers et contre tout. Grâce à la littérature, Rinaldi observe de manière féroce le monde qui nous entoure : « La nausée est une sensation que chacun éprouve à vivre l'époque, quelque bord qu'il appartienne ». Dans ce parcours à travers la littérature, qui s'étend sur des chroniques publiées entre 1998 et 2003, on croisera des auteurs aussi variés que Marcel Aymé, Montherlant, Neal Cassady, Paul Léautaud, Flaubert, Gabriel Garcia Márquez … Ce livre est surtout un véritable guide de lecture. »
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