Daniel MENDELSOHN, Les disparus, traduit de l'anglais par Pierre Guglielmina, Flammarion, Paris, 2007 (650 pages)
Parler d'émotion, pour ce livre, ne suffit pas. En un sens, il est facile de susciter de l'émotion; témoin tout comédien, même médiocre, peut tirer des larmes en gros plan. Il est tout aussi facile d'en ressentir. Et puis après ?
Pour moi, Mendelsohn a su poser, mais le parcours pour arriver à la question est long et tortueux, la question qui se pose à chacun : pourquoi un individu choisira-t-il de faire le bien ou le mal tout en sachant que ce choix peut entraîner de de terribles conséquences.
Telle est la conclusion, si tant est qu'on puisse dire qu'il s'agit d'une conclusion, à laquelle le lecteur ne peut manquer d'arriver. Il est placé face à lui même, seul, devant la question du bien et du mal.
Quelle différence avec Les bienveillantes, de Jonathan Littell, dont le lecteur ne retiendra que l'horreur : il n'y a que le mal.
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