France Culture
vendredi 31 juillet 2009
L'économie en question
France Culture
lundi 13 juillet 2009
Pourquoi je ne lis plus guère les quotidiens
« Un bon journaliste est d'abord un homme qui réussit à se faire lire […]. C'est celui qui retient le lecteur malgré lui, qui le raccroche en quelque sorte, qui l'oblige à reprendre depuis le début un article dont il n'avait d'abord parcouru que le premier et dernier paragraphe […]. Il ne faut pas que l'article soit un soliloque, un remâchement, un ruminement de ses propres idées, il faut que le journaliste tienne par le bouton de la veste un interlocuteur invisible et s'efforce de le convaincre. Le bon journalisme relève du dialogue. »
François MAURIAC… en des temps révolus. Le copier-coller, le tséveudirisme, la disparition de la trinité « introduction, développement, conclusion », sans parler de l'obsession de la rentabilité, ont rendu obsolètes ces notions pourtant élémentaires.
Tiré de Les miens de Jean DANIEL, Grasset, Paris, 2009.
dimanche 12 juillet 2009
Pierre Jourde - Le blog
Respectons un peu l’écrivain, bon sang - Pierre Jourde
jeudi 9 juillet 2009
Citation
« C'est une chose curieuse comme l'humanité, à mesure qu'elle se fait autolâtre, devient stupide. Les inepties qui excitent maintenant son enthousiasme compensent par leur quantité le peu d'inepties sérieuses, devant lesquelles elle se prosternait jadis […]. L'adoration de l'humanité pour elle-même et par elle-même, ce culte du ventre engendre du vent ».
Réflexion d'un téléspectateur face au culte naissant du nouveau saint du jour, Michael Jackson ? Non, une lettre de Gustave FLAUBERT à Louise COLET datée du 27 mai 1853. Et il n'avait même pas la télévision !
Le petit livre noir du roman contemporain
Ceux d'un certain âge -- ceux-là même dont l'âge est très certain, mais qui aiment à entretenir un doute quand à celui-ci -- se souviennent du manuel de littérature Lagarde et Michard. JOURDE et NAULLEAU ont décidé, en cette dixième année du XXIe siècle, de nous offrir leur manuel de la littérature du siècle, avec devoirs et corrigés à la clef. Vous pourrez ainsi écrire comme les ANGOT, BESSON, DARRIEUSECQ, GAVALDA, JARDIN, LAURENS, BHL, LABRO, LÉVY et SOLLERS. Une version québécoise comprendrait sans l'ombre d'un doute la demoiselle de Grande Vertu du Devoir...
Lisez ce livre, et cela vous donnera une idée très claire de la grande littérature d'aujourd'hui, au pire de sa nullité, au mieux de sa sottise. Vous épargnerez ainsi beaucoup de sous, disposant dans un même ouvrage d'un florilège -- il ne s'agit pas d'un pastiche -- des œuvres de ces auteurs.
Oui, « les textes qui figurent dans ce recueil, aussi incroyable que cela puisse paraître aujourd'hui, ont bel et bien été écrits, relus, publiés et vendus. »
Ajoutez à votre collection le Pierre BAYARD, Comment parler des livres que l'on a pas lus ?, et vous serez formidablement équipés, et pourrez, l'âme en paix, lire de véritables auteurs...
mardi 7 juillet 2009
« Google rend-il "stoopide" ? »
France Culture
lundi 6 juillet 2009
Remontant l'allée des souvenirs
On me pardonnera la facilité du titre, traduction de l'anglais. Le second verre de touraine et le film que je regarde y sont pour quelque chose. Alice, de Woody ALLEN. 1990 !
J'ai vu, samedi, son plus récent, le cru 2009, Whatever Works; s'il est vrai, comme l'affirme le critique britannique Mark KERMODE qu'ALLEN refait toujours le même film, celui-ci est un fantôme de son oeuvre précédente; c'est à peine s'il peut retenir de véritables comédiens : Larry DAVID est, pour lui, un comedian, une des créateurs de la série Seinfeld. Peut-il seulement jouer ? Quoiqu'il en soit, un ALLEN est toujours agréable à regarder, on y rigole un peu. Et je continue de me faire ma rétrospective. Ce soir, donc, Alice (je suis entre les deux côtés du Laserdisc : pour les jeunes générations, le film était réparti sur les deux côtés d'un disque, un peu comme les oeuvres musicales sur les deux faces d'un 33 tours...). Quelle finesse : le cinéma est magique, et avec ALLEN il est magie.
J'y retourne.