lundi 14 mai 2012

Pastiche

Marguerite DURAILLE, Mururoa mon amour (présenté par Patrick RAMBAUD), JC Lattès, Paris, janvier 1996 (141 pages).


Dans la foulée du premier Duras, Les Impudents, j'ai relu, il ne faut guère plus d'une heure, et avec autant de plaisir qu'à l'époque, le pastiche fait par Patrick Rambaud, dont on se souviendra des Chroniques du règne de Nicolas Ier.
« Après avoir fait le vide autour du texte, Madame Duraille installe ce vide à l'intérieur même du texte, à notre plus grande joie.
Ce livre, il manquait.
C'est ce que j'ai fait de plus important. On pourrait le lire sans rien, sans les mots. Sans le lecteur aussi. C'était la seule chose à faire. C'est extrêmement calé. Culotté presque, en  un sens. Ou bien le contraire, parce que les mots, ici, on dirait qu'ils posent culotte. La voix qui parle n'est pas celle de Marguerite D. C'est la voix des lettres sur le papier, là ou ça s'écrit. Le sens, il se dispose tout seul sans qu'on le cherche. Ça n'a jamais été fait comme ça. Il y a du scandale, dans cette façon de dire avec les mots. Il y a aussi du génie là-dedans. Tout le monde le sait. Ça doit décourager de faire d'autre livres après moi. »

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