Henry BAUCHAU, Le boulevard périphérique, Actes Sud, Arles, 2008 (255 pages).
« Quand je la vois, je me sens submergé. Submergé par l'admiration, par le désir, par le plaisir, par la tendresse, parfois par une étrange désespérance. À ces moments-là je sais que je ne la vois plus comme elle est. Je suis dans la vague, je ne la vis plus comme une personne, mais comme une légende parmi les saisons, les odeurs, les parfums, dans l'intense précarité de la jeunesse, du plaisir, du désir qui cherchent de plus grands qu'eux. »Nonagénaire, Henry Bauchau est romancier, poète et dramaturge depuis une cinquantaine d'années : et je ne le découvre qu'aujourd'hui. Il était temps, car la lecture de son dernier roman -- j'en suis au tiers -- m'enchante. Illustration de la nécessité de la critique et, je l'avoue, de la réclame; c'est en effet une annonce dans Le Monde qui m'a attiré, puis la critique quelques semaines plus tard. Chose étrange, c'est le seul titre de lui disponible à la bibliothèque d'Ottawa.
J'y reviendrai.
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