Il ne m'arrive pas si souvent d'arrêter de lire un livre. D'autant plus que, en l'espèce, Le tombeau d'Achille, tout y était pour me plaire. Le sujet, Achille, le héros grec, et, c'est l'objet de la collection L'un et l'autre, chez Gallimard, « l'auteur et son héros secret », le lien intime qui les unit. C'est l'émission Les nouveaux chemins de la connaissance qui avait attiré mon attention sur ce livre, qui recevait son auteur dans le cadre d'une série sur les mythes grecs. Par ailleurs, je me collectionne les parutions de L'un et l'autre. En outre, de bonnes critiques. Pourtant rien à faire. Le livre me tombe des mains. À plusieurs reprises. J'en suis à la page 55. Je n'irai pas plus loin. Je n'ai même pas envie d'en analyser les raisons : l'impression d'un texte pompeusement surécrit; l'auteur qui jouit de s'y mettre en scène. Je suis tombé, par hasard, sur un mot du critique Jean-Louis Ézine : « Les écrivains se prennent très vite, souvent, pour eux-mêmes, et ça ne leur réussit guère. » Voilà.
Peut-être plus tard.
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