Ce n'est pas sans une certaine inquiétude -- mais qui, de nos jours vit dans la quiétude ? que je nous vois aux bords de la commémoration hystérique : nous allons vivre « en temps réel » un passé cent fois ressassé. Qu'aurons-nous appris, qu'aurons-nous gagné ? L'obsession sécuritaire : voyez le gouvernement royal du Canada; dans l'ensemble, les libertés civiques rognées et un état de guerre permanent de tous contre tous. Constatons que ce passé est bien utile aux entreprises médiatiques, alors que le printemps arabe semble se diriger vers une glaciation certaine et l'économie vers le chaos, le souvenir des attentats va nous engluer dans une irréalité sentimentale et, surtout, faire vendre... La religion, l'opium du peuple : vous y croyez encore ?
Printemps arabe qui donne raison -- certes les Syriens doivent trouver le temps un peu long -- à TALLEYRAND et à son « On peut tout faire avec des baïonnettes, sauf s'asseoir dessus » et à ORTEGA y GASSET et à son avis que le pouvoir dépend du soutien de l'opinion.
Telle est mon actualité littéraire : un aristocrate français qui a servi la Révolution, le Directoire, le Consulat, l'Empire, la Restauration et la monarchie de Juillet (que de majuscules éphémères...) en faisant l'éloge de la paresse et un intellectuel espagnol bien oublié de nos jours.
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