« Soigner, c’est-à-dire soigner jusqu’au bout, c’est traverser un champ dont on ne connaît ni l’état du sol, ni la nature des herbes. C’est accepter les fleurs d’orties, la gadoue putride, les entorses et aussi les odeurs fraîches, l’ombre piquetée de soleil d’un arbre solitaire. C’est fatigant et dur. On se fait mal au dos, on en a marre, on voudrait que ça se termine vite, on se le reproche, on essaie de sourire et de ne pas se presser, et on pleure en cachette après l’avoir entendu appeler ce nom d’enfant que lui seul utilisait. »
Passant du roman assez triste de Philip ROTH à ce récit de Patrick AUTRÉAUX je demeure dans la littérature un peu ennuagée qui, somme toute, convient bien à notre mois de décembre. La tristesse douce qui en ressort fait un agréable contrepoids à l'agitation marchande.
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