« Je me suis souvent demandé ce qui pousse les mortels à rester dans cette vallée de larmes, et pourquoi supporter la malédiction sans même chercher s'il ne reste pas dans ce déballage de misères quelque rogaton oublié par la bonté divine. J'en trouve bien ! semblable aux crocheteurs de poubelles qui tombent parfois sur une pomme à peine tapée, un quignon de pain, un collier réparable, une poupée de porcelaine, un recueil écorné, mais aux poèmes intacts. Suis-je donc si léger ? Il me semble qu'ainsi je me respecte, sans goût pour la rancune et le ressassement des malheurs, sans craindre l'arrêt du soleil, le hérissement et la fuite des étoiles. »
Dont acte...
Daniel BOULANGER, Clémence et Auguste, Grasset, Paris, 2000 (262 pages).
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