· Dominique FERNANDEZ, La course à l’abîme, Grasset, Paris, janvier 2003 (642 pages); également en Livre de Poche.
On
m'a demandé un bon roman pour l'été, celui-ci m'est aussitôt venu à l'esprit,
d'autant plus que, le hasard faisant bien les choses, j'avais il y a
quelques jours pris dans ma bibliothèque, du même auteur, L'art de raconter (Grasset 2006), pour revenir sur le chapitre intitulé L'art du roman.
Voici donc les notes que j'avais prises à l'époque pour l'émission Le mélange des genres de mai 2003 (Société Radio-Canada).
La légende
qui s’attache à Michelangelo Merisi, né à Carravagio, en Lombardie, le 29
septembre 1573, peintre voyou, aux pratiques sexuelles condamnables, et «
maudit », trouve ses origines dans la
vie tumultueuse de cet homme, prompt à dégainer l'épée, jusqu'à l'assassinat
qui fera de lui un fugitif.
Il est
également un habile courtisan dans la Rome papale des années 1600, très vite
peintre adulé des prélats et des princes. Il est enfin, en contraste avec la Renaissance,
finissante et maniériste, le précurseur du réalisme en peinture.
Mort
assassiné le 18 juillet 1610 sur la plage de Porto Ercole en Toscane, sous le
règne de Paul V.
► Roman
biographique plus que biographie romancée.
► Alexandre
Dumas chez Marguerite Yourcenar; anecdotes : histoire du 1er janvier… Le
nom du pagne du Christ sur la croix, le périzonium…
► Un « Mozart
» de la peinture, un peintre qui n’a pas été à l’école, une nouvelle lumière,
la perversion des codes picturaux, le ver dans la pomme : « Ni
ascendance, ni descendance, n’exister que par mes tableaux. »
Présentation de l'éditeur :
« Rome, 1600. Un jeune peintre inconnu débarque dans la capitale et, en quelques tableaux d'une puissance et d'un érotisme jamais vus, révolutionne la peinture. Réalisme, cruauté, clair-obscur : il bouscule trois cents ans de tradition artistique. Les cardinaux le protègent, les princes le courtisent. Il devient, sous le pseudonyme de Caravage, le peintre officiel de l'Église. Mais voilà c'est un marginal-né, un violent, un asocial ; l'idée même de " faire carrière " lui répugne. Au mépris des lois, il aime à la passion les garçons, surtout les mauvais garçons, les voyous. Il aime se bagarrer, aussi habile à l'épée que virtuose du pinceau. Condamné à mort pour avoir tué un homme, il s'enfuit, erre entre Naples, Malte, la Sicile, provoque de nouveaux scandales, meurt à trente-huit ans sur une plage au nord de Rome. Assassiné ? Sans doute. Par qui ? On ne sait. Pourquoi ? Tout est mystérieux dans cette vie et dans cette mort. Il fallait un romancier pour ressusciter, outre cette époque fabuleuse de la Rome baroque, un tempérament hors normes sur lequel on ne sait rien de sûr, sauf qu'il a été un génie absolu, un des plus grands peintres de tous les temps. »
Et aussi, du même auteur :
Le voyage d’Italie, Dictionnaire
amoureux, Photographies de Ferrante Ferranti,
Plon, 1997 (680 pages), Livre de Poche
Et aussi, sur le Caravage :
LE CARAVAGE : PEINTRE ET ASSASSIN
FRECHES
JOSE
|
Découvertes
Gallimard
|
CARAVAGE
|
GREGORI
MINA
|
GALLIMARD
|
Aucun commentaire:
Publier un commentaire