vendredi 30 mai 2008

Citation

« Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même ».

Michel de Montaigne

lundi 26 mai 2008

Cartons

C'est lundi que les livres iront dans leurs cartons. Et moi, je vais commencer les allers-retours entre Ottawa et Montréal; les au revoirs qui seront des adieux; les regrets et les remords. La hâte que tout cela soit fait. La joie de défaire les cartons, et de retrouver mes livres. Là, je ne serai plus chez moi, mais chez nous. Enfin.

Un roman accidenté

Philippe BESSON, Un homme accidentel, Julliard, Paris, 2007 (244 pages).

Voilà un roman qui n'est pas mauvais, pis : inutile.

Los Angeles : flic forcément moyen; forcément bientôt père; collègue forcément irlandais au grand coeur; forcément un meurtre; forcément une victime trouble; dans les parages, forcément, un jeune acteur. Et forcément, le placard s'ouvre.

S'il se passait dans l'autre camp, on dirait un roman de midinettes; de ce côté-ci, c'est à la fois très gay et pas très gai. Forcément, le châtiment tombe.

Un scénario pour la télévision ?

Il n'y a déjà pas de style, mais des dialogues, suffirait de mettre des images, et quelques belles gueules.

Citation avec anacoluthe qui résume bien le tout :
Et de toute façon, qu'irait faire un flic avec une starlette, qui plus est quand leurs chemins se croisent en enjambant un cadavre.
À la vérité, Besson a déjà fait mieux, notamment quand il pastichait Duras.

Pour la plage, à la rigueur, mais attendez l'édition de poche, elle ne saurait tarder.

lundi 19 mai 2008

Le chat l'a mordue, et puis...

Paula FOX, Personnages désespérés, traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Hélène Dumas, préface de Jonathan Franzen, Folio Gallimard, 2007 (261 pages)

Tombée dans l'oubli de son vivant, ressuscitée par J. Franzen, finalement traduite en français, voici Paula Fox. Les préparatifs de mon déménagement m'empêchent de vous en dire plus. C'est bref, c'est concis : cela frappe dur. La prose m'a rappelé à Jean Rhys. J'y reviendrai. Retour à mes cartons.

lundi 12 mai 2008

Lire, oui, mais écrire...



Plus de trois semaines depuis, comme on dit en termes médiatiques ou présidentiels, ma dernière intervention. Point de maladie pourtant, ni de bling-bling, mais un horaire de plus en plus chargé par les préparatifs de mon imminent « grand dérangement » : le retour à Montréal après 25 ans.

Bref, Je lis autant, je prends des notes, mais paresse aidant, je procrastine à la bafouille.

Depuis le dernier Chantal Thomas, il y aura eu deux Régis Debray, Un candide en Terre sainte et Un mythe contemporain : le dialogue des civilisations, avec, toujours dans la foulée du livre de Jean-Claude Michéa quelques allers-retours dans La démocratie en Amérique de Tocqueville et, histoire de mieux fonder mes connaissances sur le sujet, dans Le capitalisme -- Les origines de Jean Baechler. Ce n'est pas le plein-emploi, mais, vous le constatez, je ne chôme pas de l'oeil.

Il y aura eu, enfin et surtout, l'exquis La belle maison, de Franz Bartelt (Éditions Le Dilettante), dont le récent Pleut-il ? m'avait déjà ravi. J'y reviendrai, c'est une promesse.

Présentation de l'éditeur
Les meilleures intentions du monde ont quelquefois des conséquences tragiques. Les Capouilles, seuls pauvres authentiques de la petite ville, vont pâtir des bienfaits dont les comblent les autres habitants, lesquels ne comprendront pas à temps que ce n'est pas parce qu'on n'a rien qu'on n'a rien à cacher.