mercredi 27 janvier 2010

L'héritage


David E. SANGER, L'héritage : les grands défis internationaux, Belin, Paris, 2009 ( 579 pages).

J'ai oublié, ayant rapporté le livre à la bibliothèque, de composer mon petit boniment habituel.

Je conseille vivement ce livre, que vous le lisiez en version originale ou française -- en dépit de quelques flottements de traduction pour cette dernière. Publié peu de temps après l'élection de Barack Obama à la présidence, on prend bien conscience, un an après celle-ci tant de l'héritage de la présidence Bush et des défis qui attendaient, à la fin de celle-ci, le nouveau président, que son bilan un an après.

L'héritage du premier est fort inquiétant, mais le bilan est mitigé.

J'avoue, en général, ne pas beaucoup aimer les livres de journalistes. Américains en particulier, qui vous inondent de détails, et dont la prose manque souvent de rigueur. Cela dit, SANGER expose, se concentrant principalement sur le second mandat, les carences -- stratégiques, politiques et diplomatiques -- des affaires extérieures sous Georges W. Bush. Irak, bien sûr, mais aussi Pakistan et Iran. Les incohérences sur le nucléaire et la sécurité. Cela donne froid dans le dos, d'autant plus que l'auteur se risque à quelques essais de fiction avec des scénarios d'attentats...

dimanche 24 janvier 2010

Entre deux pages


Déjà trois semaines passées en 2010 et, pour moi, lecteur et blogueur, je ne donne que peu de temps à la lecture ou à l'écriture. Une grande fatigue physique et morale, mais je vous épargnerai l'auto-fiction biographique.

Je suis, fort irrégulièrement, dans le nouveau livre d'Alice MUNROE, Du côté de Castle Rock, son ouvrage sans doute le plus autobiographique, un trajet qui conduit plusieurs générations de l'Écosse du XVIIe siècle au Canada du XXIe. Plusieurs générations de sa famille.

Sans doute une conséquence de la fatigue que je traîne encore depuis quelques semaines, j'ai l'impression de rester en dehors du livre. Je m'y intéresse, le lis avec plaisir, mais n'arrive pas à me sentir « saisi » par le récit.

J'ai, en effet, l'impression de tirer davantage de plaisir à lire, en parallèle, Histoire de l'Angleterre de Bernard COTTRET, dont j'ai entendu parler en décembre à l'une ou l'autre des émissions de France Culture. C'est vif, un brin moqueur et fort bien écrit. Cela me permet de combler quelques trous dans ce que je connaissais déjà de l'histoire de ce pays, de mettre à bas certains des lieux communs hérités de l'enseignement reçu au collège, d'en apprendre sur le passage d'un combat religieux à la lutte politique et de dissiper quelques confusions sur ce qu'on appelle généralement la révolution industrielle.

En revanche, le cycle MODIANO est en panne...

lundi 11 janvier 2010

Bibliothèque idéale

Selon le Magazine des Livres. On peut en discuter, mais c'est toujours intéressant à consulter. Cela dit, ne pas oublier le récent livre d'Umberto ECO sur les listes...

Lien : Le magazine des Livres | Les 100 d'une vie


samedi 9 janvier 2010

2009-2010

Bruno BLANCKERMAN, Lire Patrick Modiano, Armand Colin, Paris, 2009 (190 pages).
Présentation de l'éditeur

Désorientés, les personnages de Patrick Modiano errent à la recherche d'eux-mêmes. Dans ses romans, il entrelace les fils d'une trame à chaque fois différente, tissu de déterminations historiques et intimes. Entre causticité (La Place de l'étoile, 1968) et mélancolie (Dans le café de la jeunesse perdue, 2008), l'écrivain tente de saisir des existences qui toujours lui échappent, la sienne comme celles des autres, pareillement entrevues et perdues. Trouble et malaise esquissent ainsi l'histoire incertaine d'une civilisation, d'une famille, d'une littérature, unies dans un même désastre. Le présent ouvrage suit le parcours de cette oeuvre singulière, aux prises avec les infinies variations d'une écriture attachée à saisir d'insaisissables vérités.



Alain FINKIELKRAUT, Un cœur intelligent, Stock/Flammarion, Paris, 2009.
Présentation de l'éditeur

« Le roi Salomon suppliait l'Eternel de lui accorder un coeur intelligent. Au sortir d'un siècle ravagé par les méfaits conjoints de la bureaucratie, c'est-à-dire d'une intelligence purement fonctionnelle, et de l'idéologie, c'est-à-dire d'une sentimentalité binaire et souverainement indifférente à la singularité des destins individuels, cette prière pour être doué de perspicacité affective a gardé toute sa valeur. Mais à quelle instance l'adresser ? Ce livre répond : à la littérature. Me fiant à mon émotion, j'ai choisi neuf titres : La Plaisanterie, de Milan Kundera, Tout passe, de Vassili Grossman, Histoire d'un Allemand, de Sebastian Haffner, Le Premier Homme, d'Albert Camus, La Tache, de Philip Roth, Lord Jim, de Joseph Conrad, Les Carnets du sous-sol, de Fedor Dostoïevski, Washington Square, de Henry James et Le Festin de Babette, de Karen Blixen. Et je me suis efforcé de mettre dans mes lectures tout le sérieux, toute l'attention que requiert le déchiffrement des énigmes du monde. » Alain Finkielkraut.


David E. SANGER, L'héritage : les grands défis internationaux, Belin, Paris, 2009 ( 579 pages).
Présentation de l'éditeur

L'administration Bush, toute à son obsession de la guerre en Irak, a ignoré le reste du monde, qui a su mettre à profit cet aveuglement: l'Iran et la Corée du Nord par leur chantage nucléaire, le Pakistan en jouant double jeu face au retour des talibans dans un Afghanistan à l'abandon, la Chine, enfin, en investissant massivement sur tous les continents. Barack Obama a hérité de ce monde de tous les dangers, et nous tous avec lui. Dans une Amérique ébranlée par la crise, comment relever le défi international, sans menacer la paix ?
Foin de procrastination, mais un relent de paresse, voici, tout simplement avec les notes des éditeurs respectifs, les trois livres qui ont accompagné mon passage de 2009 à 2010. Je lis lentement, et un peu moins, et la prise de note n'est pas très bonne. Je m'éparpille un peu pendant les Fêtes, inévitablement.

En outre, cédant au démon de la consommation, je me suis procuré un nouveau téléviseur, dit haute définition, et fort grand écran. Je résiste mal à la tentation de revoir certains de mes films favoris, mais aussi certains films très « effets spéciaux ». D'ailleurs, je suis beaucoup allé au cinéma ces dernières semaines.

À chacun de mes rares et, partant, précieux lecteurs, une très bonne année 2010.

vendredi 8 janvier 2010

La vieillesse comme exclusion

En réponse à la question que lui pose Josyane SAVIGNEAU dans un article sur CAMUS, Jean DANIEL répond :

« Quand vous parlez, vous, aujourd'hui, de la vieillesse, vous dites qu'elle est à la fois une exclusion et une liberté...

» L'exclusion, c'est le moment où l'on parle devant vous, comme si vous n'étiez pas là, de sujets que vous connaissez mieux que ceux qui en parlent. Comme si, soudain, vous étiez devenu autre et que vous aviez perdu une sorte de légitimité. On peut se résigner à cette révoltante exclusion et dire qu'on choisit un autre univers pour trouver la sérénité de la retraite ou simplement du retrait. Je refuse cette attitude. Le fait de vivre intensément chaque moment comme s'il devait être le dernier me procure une liberté qui m'enchante. Le souvenir de François Mauriac rend ces moments savoureux. «

dimanche 3 janvier 2010

Tiens, une nouvelle décennie (las)


Pour moi, je me contenterai de changer d'année, c'est déjà ça de pris.

Et comme, je procrastine déjà un peu avec mes notes de lecture, j'ouvrirai 2010 avec le billet de Pierre FOGLIA.

Et de la part du chat Ludo, une bonne année 2010 à tous.



Pierre Foglia : La culture en 2009 | Pierre Foglia