Ayant entendu l'auteur lors d'un débat sur notre époque dans le cadre de l'émission de France Culture Le grain à moudre, j'ai eu envie de mieux connaître son point de vue -- pas banal -- sur le Brésil comme métaphore de notre civilisation. La peste, la guerre de tous contre tous et l'insécurité perpétuelle, appelant l'orgie, la fuite dans le carnaval.
Présentation de l'éditeur
Terrorisme, mondialisation, effondrements en tout genre et tous azimuts. On s'alarme, on déplore, on se complaît, on se complaint - et l'on ne sait plus regarder le monde qu'à travers le prisme de nos " passions tristes "...
Déclin de toutes les valeurs ? Non, affirme l'auteur de ce livre : rééquilibrage entre les forces apollinienne et dionysiaque chères à Nietzsche. Agonie des animaux humains que nous sommes, malades de la peste ? Ou avènement du " carnaval " païen ? Cet essai salutaire, plein d'humour et d'élégance, nous invite donc à congédier les jérémiades, à connaître et à célébrer notre modernité pour ce qu'elle est : contradictoire, schizophrénique, sublime et fangeuse à la fois.
Alors, " américanisé ", le monde ? Brésilianisé, plutôt. Le Brésil, proverbiale terre de contrastes, est le miroir allégorique de notre culture, oscillant entre aspirations religieuses et violence, où la mort et le sexe, le faste et la misère se côtoient. Il est temps de rouvrir les yeux et de redécouvrir, dans toute sa puissance, l'esthétique joyeuse et morale de l'orgie - c'est-à-dire de la liberté.
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