jeudi 3 décembre 2009

L'homme de cinq heures - fin

Après en avoir dit pis que pendre, du style et de la structure, je vais conclure cette tétralogie en allant par où on commence normalement, le sujet.

L'homme de cinq heures, ce serait l'histoire des cinq heures dans la littérature. Ce qui nous vaut un bon lot de citations que nous proposent tant l'« homme de cinq heures » le pseudo-Paul Valéry, dit Monsieur V. -- le V n'est-il pas le 5 romain ? que Paul Béhaine, le « héros », qui, à l'ouverture du roman, travaille à la Bibliothèque nationale (aussi connue sous l'acronyme de BN, vous saisissez ?), l'ancienne, celle au centre de Paris.

Passant de l'agacement à la curiosité, Béhaine s'intéresse de plus en plus à ce bavard érudit qui se passionne pour la cinquième heure et la littérature et a des idées bien précises sur celle-ci, qu'il nourrit, non sans une certaine cuistrerie, de citations multiples. Béhaine sera même convié -- une sorte de défi -- à tenir une conférence à l'assemblée des cinq-heuristes improvisant sur ses propres cinq-heures après laquelle, Monsieur V. ayant disparu, il se lancera à sa recherche, faisant au passage d'autres rencontres, et le retrouvera à Sète, la ville du cimetière marin.

Je ne reviens pas sur mes réserves sur ce roman : le style a, pour moi, gâché le sujet. Faites-vous votre propre idée.

Par ailleurs, j'ai entrepris le cycle Modiano évoqué il y a quelques semaines avec La place de l'Étoile. J'avais déjà lu ce roman en septembre 1993 dans un exemplaire d'occasion de la collection Blanche, qui remplaçait mon exemplaire Folio acquis dans les années soixante-dix. M'étant mis sérieusement à Modiano, je recherchais les « vrais » livres, que je préfère, pour les garder, aux volumes en format de poche.

J'avais souligné, alors, le passage suivant :
« En effet, la marquise sort chaque jour à cinq heures pour monter Bayard, son cheval favori. »
Clin d'oeil à Valéry, et post scriptum fort à propos à mon petit bavardage du jour.

« Et c'est ainsi qu'Allah est grand » aurait conclu Vialatte en son temps, déjà si lointain.

Aucun commentaire: