lundi 18 octobre 2010

Une forme de vie

Amélie NOTHOMB, Une forme de vie, Albin Michel, Paris, août 2010 (169 pages).

Avant de mettre en ligne le commentaire sur La carte et le territoire, je vais expédier celui du NOTHOMB 2010, petit cru de l'annuelle récolte de belge romancière. Expédié, pour la lecture, en un peu plus de deux  petites heures, allegro sostenuto, mais sans me presser, entre deux films du Festival du Nouveau Cinéma, que je fréquente avec assiduité cette année ayant gagné un laissez-passer, je crois l'avoir déjà mentionné.

On se demande s'il y a un rapport quelconque entre le titre et la photo de la couverture, tant celle-ci évoque pour moi, par le traitement de l'image et de la couleur, les undead chers au cinéma d'horreur américain. De quelle forme de vie peut-il en effet s'agir ?

Je renoue avec l'auteur, que j'avais fréquenté, naguère, en même temps qu'un romancier d'ici, amoureux que j'étais, alors, de l'idée d'être amoureux d'un littéraire -- j'en suis revenu assez rapidement, de l'idée et du scribe, lequel est, par la suite, pardonnez la digression, devenu le nègre d'une personnalité politique -- et dont j'avais lu les premiers ouvrages jusqu'à la Métaphysique des tubes. NOTHOMB ne provoquait pas alors l'agacement qu'elle a suscité depuis dans le milieu littéraire parisien, et on pouvait encore la lire, et en parler, sans passer pour un plouc. Elle était toutefois sortie de ma vie et de ma bibliothèque, passée par pertes et profits de ma brève liaison littéraire.

Roman en partie épistolaire, donc, que je qualifierais davantage de longue nouvelle. Surtout avec la chute, une espèce de pirouette, de la fin.  Comme nous n'avions qu'un tout petit sujet pour notre opus de la rentrée, nous y ajoutâmes notre commentaire sur notre imposante correspondance d'auteur célèbre, et le tour fut joué. Un salut à la Princesse de Clèves, actualité oblige, ainsi qu'une petite digression sur la prétérition, l'Académie appréciera si jamais nous songions à devenir le deuxième fauteuil belge, et ite missa est. En tout état de cause, le lecteur s'y laissera prendre, encore qu'il puisse trouver la métaphore de l'obésité -- filons celle-ci un peu plus -- un peu lourde.

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