samedi 15 septembre 2012

La sagesse des abeilles

Onfray sur Onfray et La sagesse des abeilles.



À dire le vrai, on se demande que gagne à une « mise sur scène », par Jean Lambert-Wild, le beau texte de Michel Onfray. Lui qui dénonce le théâtre pour théâtreux... Onfray dit que c'est « plastiquement sublime », peut-être, mais à quoi bon ? Chose certaine, le public était vendredi 14 septembre, pour l'ensemble, dubitatif.

Extrait d'un commentaire paru dans France Ouest :
« On est, séparés par un voile transparent, devant un automate, ruche de circonstance, de laquelle peu d’abeilles se risquent de sortir, en ce soir de première. Le mannequin, sorte de Fantômas à la tête argentée, suit la diction, seul effet notable parmi des jeux sonores et de vidéos. Et au final, il se retrouve démembré comme la Vénus de Milo. Bref, les bras lui en tombent. Il n’est pas le seul. Pas facile pour applaudir ! »
Xavier ALEXANDRE

1 commentaire:

Anonyme a dit...

J'ai pu voir ce spectacle le 12, et j'ai vraiment adoré, peut-être que les abeilles n'étaient pas en aussi bonne forme le 14? Le texte est évidemment très riche et très profond mais la mise en scène l'est tout autant! c'est un beau pari que d'être encore capable d'émerveiller ce qu'on appelle l'homme avec de si petits insectes. Pari réussi dans tous les cas! Je pense même que le rapport au public (dans le sens large) est ce qu'il y a de plus intéressant dans ce texte. Voilà qui permet de rendre la philosophie accessible à tous tout en laissant une grande place au rêve.

voici en contre point de cette réaction un extrait de La Presse (canada) :
"Du théâtre politique ou social, on connaît. Mais de la philosophie dans nos théâtres? Plutôt rare... Et pourtant, La sagesse des abeilles fait mouche (excusez-là!) et le mélange est onctueux. Vu la qualité du texte d'Onfray, mais aussi grâce au travail du metteur en scène Jean-Lambert Wild, qui donne vie à cette parole en nous représentant sur scène une ruche de forme humaine, dans laquelle s'agitent 20 000 abeilles! Un dispositif quasi hypnotique, étonnamment sobre, où l'homme et la ruche ne font qu'un. "

En voici un autre
du journal Le Point (france) : "Sur les pas de Démocrite, nos oreilles bourdonnent du murmure de la conversation de l'homme avec le monde, et de l'homme avec lui-même. Pour initier cette conversation singulière, rien de plus efficace qu'une "pollinisation poétique" auprès du public. "