Un de mes amis me l'ayant prêté il y a déjà quelques temps, et souhaitant un peu de fiction, j'ai abordé ce week-end inconstant le plus récent Michel Tremblay.
Pour tout dire, je trouve que cela commence mal; primo, on nous l'a fait le coup du « ceci n'est pas destiné à être publié, mais c'est un témoignage d'une époque révolue »; deuzio -- pour faire, comme l'auteur, langue populaire --, le roman à la première personne, on a déjà vu et revu, et il faut être autrement fort pour que ça tienne la route; et troisio, on a beau être vert, il y a quand même des limites au recyclage : elle est un peu usée la galerie de la Main, au point de devoir trouver refuge dans une taverne fantôme dans les dessous du Monument national.
On sent, par ailleurs, le texte le cul entre deux chaises : théâtre (ou même téléthéâtre) et roman. Évidemment, si la Duras a poussé au suprême degré l'art de nous repasser les plats, on ne saurait en tenir rigueur à la Tremblay.
La chose est donc grasse et molle, comme les frites qu'affectionne le narrateur, et les femmes qu'aime Gloria,un des personnages.
Pour filer la métaphore alimentaire, recommandons à Tremblay une cure aux Words Watchers et un abonnement aux Adjectifs et Adverbes Anonymes.
Je poursuis la lecture (chapitre IV), sait-on jamais. L'espoir est au bout, sinon du livre, du moins du chemin.
Michel TREMBLAY, Le trou dans le mur, Leméac/Actes Sud, 2007 (243 pages)
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