Tiré de La Presse du lundi 15 juin :
« Dimanche soir, vers 19h15, la victime discutait avec une quinzaine de jeunes, angle des rues Duquesne et Allée des pruches, quand un homme s'est approché et a fait feu. Le décès a été constaté à son arrivée à l'hôpital. »
Si l'on fait l'analyse grammaticale de la seconde phrase (pratique reléguée, avec la culture générale, aux oubliettes de l'histoire), l'antécédent de l'article possessif « son » est le mot « décès ». Ce qui n'a aucun sens. On écrira plutôt « Le décès de celle-ci (sous-entendre « la victime ») a été constaté...». Chacun comprend, m'opposerez-vous; certes, mais, je tiens que le respect de la grammaire marque le respect de la langue et, partant, celui des autres. Souvenez-vous du « Bien parler c'est se respecter ».
Un peu comme le respect des arrêts et des feux de circulation...
2 commentaires:
Le "son" de cette phrase pourrait à la rigueur s'appliquer à l'homme qui a fait feu. Or, je doute que c'est ce qu'on voulait dire !
Vous allez me prendre pour un mono-maniaque, mais je me permets de vous signaler un autre livre de Renaud Camus, en étroit rapport avec le sujet de votre billet :
Syntaxe ou l'autre dans la langue (P.O.L, 2004).
Publier un commentaire