dimanche 26 juin 2011

Vies de Job - I


Pierre ASSOULINE, Vies de Job, Gallimard, Paris, janvier 2011 (491 pages).

Vanté par la critique ce roman porte sur Job, certes, mais surtout sur ce que la lecture de ce livre de la Bible a apporté à l'auteur. C'est le premier livre de cet auteur que je lis, dont je suis pourtant le blog et les articles (il est au Monde).

J'aime son style, une phrase lente qui a du souffle; différent certes du style vif et léger qui fait mon bonheur, ce n'est pas la moindre de mes contradictions. Il est tout aussi agréable de déambuler paisiblement sur un chemin ombragé, à main gauche le lent cours du canal du Midi que de suivre le parcours torrentueux de la rivière du Nord au dégel.

J'en suis encore au prologue quand je tombe sur le paragraphe suivant :
« Tout homme a besoin de son au-delà, quelle que soit sa forme. Sinon la vie ne serait que désarroi. Ne resterait plus qu'à errer dans la ville en couvrant d'anathèmes tous les jours de son existence tout en se gardant bien de maudire celui de sa naissance. Misère de l'homme sans au-delà. »
Feu rouge. Pas d'accord avec ce besoin de béquille post-mortem. Si j'entends bien, avec Michel DEBRAY, l'utilité -- la nécessité -- d'un spirituel : l'au-delà permettant à l'ici-bas de fonctionner, je rejette la malédiction qui frapperait celui qui ne donne pas dans la crédulité universelle (ce que les gens qui en sont nomme foi). Résolument du côté de Michel ONFRAY à cet égard. Pas crédule, lucide sur la condition humaine : les dieux sont une explication, un liant; un mythe -- une idéologie dirait-on de nos jours.

Je poursuis cependant.

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